Depuis quelques jours, la romancière camerouno-française, fait des tirs groupés contre le régime de Yaoundé au grand étonnement de ses abonnés.
Calixte Beyala qu’on savait très proche du pouvoir aurait-elle découvert la vérité sur le Cameroun? Depuis quelques jours, elle ne cesse d’attirer l’attention sur une probable succession de père en fils qui se tisse au sommet de l’État. Elle invite surtout les camerounais à saturer de sa fameuse phrase : «Le Cameroun n’est pas un Royaume ! Il n’y aura pas une succession de père en fils ! Et encore moins un champ de cacao familial».
Le bilan du renouveau selon elle, est médiocre : «A l’époque d’Ahidjo, il y avait deux trains en direction de Douala-Yaoundé et deux trains en direction de Yaoundé Douala. Aujourd’hui il n’y qu’un seul train faisant un aller-retour entre Douala et Yaoundé. Autrefois, il y avait des trains qui faisaient le trajet Douala-Nkongsamba. Aujourd’hui, il faut se débrouiller pour aller à Nkongsamba. Les élites qui me traitent de ” sang souillé ” viendront dire que je suis vieille et ménopausée, que je raconte des âneries, eux qui sont dirigés par des hommes bien plus âgés que mon feu père !». Calixte Beyala dénonce aussi les conditions des enseignants, la liberté d’expression et surtout le tribalisme. «Pour ces gens-là, les bamileké sont des porcs et les Beti sont appelés Betit, c’est-à-dire des animaux. C’est certain, ils trouvent toujours un assez affamé dans ces deux groupes pour soutenir leurs bêtises. Un nazisme à ciel ouvert», écrit la romancière.
L’ancienne candidate au secrétariat de la francophonie pense que le Cameroun et le camerounais méritent une expérience politique différente qui prend en compte toutes les compétences sans distinction aucune.
A ceux qui soutiennent qu’elle a retourné sa veste, la romancière rappelle qu’elle n’en a jamais porté et qu’un écrivain est un esprit libre.
A.T.