La guerre en Ukraine a déclenché d’importants changements des rapports de force à l’échelle mondiale. C’est le constat fait par l’organisation Human Rights Watch qui a diffusé ce jeudi 12 janvier son rapport annuel. Avec des conséquences bien évidemment pour l’Afrique.
Mali, Burkina, Rwanda, Éthiopie, Centrafrique, RDC, Cameroun, Tchad, Burundi : neuf États du continent sont particulièrement dans le viseur de l’organisation. Pour ceux du Sahel, « la situation s’est sérieusement détériorée l’an passé », indique les auteurs qui dénoncent autant les violations des forces de sécurité que des groupes armés et le manque criant de justice.
Le Rwanda est pointé du doigt pour sa campagne contre les opposants, « les autorités ont », selon le rapport, « exporté leurs méthodes abusives au-delà des frontières du pays ». Pour le voisin congolais, le rapport indique : « la situation sécuritaire et des droits humains en RD Congo a continué de se dégrader ».
Les droits humains se sont considérablement détériorés au #Mali avec des attaques contre des civils par des groupes armés islamistes et des meurtres de suspects par les forces pro-gouvernementales. Le gvt a de + en + réprimé les médias et l'opposition. https://t.co/CuVCojMStf
— HRW en français (@hrw_fr) January 12, 2023
Un pays est particulièrement mis en avant : l’Éthiopie. Les enquêteurs de Human Rights Watch considèrent que la communauté internationale a oublié ce conflit : « Des gouvernements et l’ONU ont condamné des assassinats sommaires, des violences sexuelles généralisées et des pillages, mais n’ont pas fait grand-chose de plus » qui rappelle aux États signataires des chartes de droits de l’homme qu’en ce temps de crise majeure et mondiale : « Ils ont une obligation d’agir pour protéger les droits humains. »