Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a annoncé, le 5 avril 2025, la tenue de sa convention d’investiture pour la présidentielle du 25 octobre 2025. Cet événement, crucial pour la formation politique, aura lieu le 16 avril et se déroulera dans plusieurs grandes villes du pays. L’absence notable de Tidjane Thiam, le président du parti, lors de cette réunion à Yamoussoukro soulève des interrogations sur son avenir à la tête du PDCI.
Tidjane Thiam, président du PDCI, n’a pas pris part à la réunion du bureau politique du 5 avril, officiellement en raison d’un engagement en France pour des raisons majeures. Toutefois, la situation semble plus complexe. Selon le président honoraire du PDCI, le professeur Cowppli-Boni, cette absence est liée aux tensions internes et à des préoccupations juridiques qui entourent la candidature de Thiam. En effet, une action en justice, lancée par une militante du PDCI, Valérie Yapo, vise à annuler son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette procédure judiciaire pourrait affecter sa capacité à se présenter à la présidentielle.
Les enjeux liés à la désignation du candidat du PDCI sont exacerbés par un climat de tensions internes. Tidjane Thiam, récemment naturalisé ivoirien après avoir renoncé à sa nationalité française, semble redouter des obstacles à sa candidature. Cette situation juridique pourrait bien compliquer ses ambitions présidentielles. D’autres membres du PDCI, comme Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, s’opposent également aux conditions internes du parti et dénoncent le manque de dialogue au sein de la direction. Ces dissensions sont révélatrices de l’instabilité interne qui pourrait influencer la campagne présidentielle du PDCI.
Le PDCI, traditionnellement l’un des piliers du paysage politique ivoirien, se retrouve aujourd’hui dans une phase de remise en question. La convention d’investiture, prévue pour le 16 avril, sera un moment décisif pour l’avenir politique de la formation. Si la candidature de Tidjane Thiam se confirme, elle pourrait renforcer son positionnement sur la scène politique, mais elle pourrait aussi se heurter à des obstacles légaux et internes. L’issue de la procédure judiciaire, prévue pour le 11 avril, pourrait déterminer les contours de la campagne présidentielle du PDCI et influencer son rôle dans les mois à venir.
Au-delà des questions juridiques, le PDCI semble divisé sur la manière d’aborder la prochaine présidentielle. Jean-Louis Billon, en particulier, critique ouvertement le manque de transparence et de dialogue au sein du parti, des accusations qui mettent en lumière des fractures internes. Dans cette atmosphère tendue, le PDCI devra non seulement résoudre ses différends internes, mais aussi se repositionner face à une opposition de plus en plus forte en vue du scrutin d’octobre 2025.
Les événements à venir, notamment la décision judiciaire du 11 avril, auront un impact crucial sur l’issue de la convention du 16 avril et la campagne présidentielle du PDCI. La résolution des tensions internes et des défis juridiques sera déterminante pour l’unité du parti et sa capacité à présenter une candidature forte et unie. Le 16 avril marquera un tournant dans la course à la présidentielle de 2025, non seulement pour le PDCI, mais aussi pour l’ensemble du paysage politique ivoirien.