Le 10 mai 2025, les dirigeants français, allemand, britannique et polonais se sont rendus à Kiev pour discuter avec les autorités ukrainiennes d’une nouvelle initiative de paix. Ces leaders ont proposé à Moscou un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours, prenant effet à partir de lundi, pour permettre la tenue de négociations en vue d’une paix durable. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de soutien renforcé à l’Ukraine, alors que le conflit avec la Russie dure depuis plus de trois ans.
La proposition, soutenue par les États-Unis, vise à instaurer une trêve sur terre, dans les airs et en mer, dans l’espoir d’ouvrir la voie à des pourparlers de paix. La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne se sont unies pour faire pression sur Moscou, en insistant sur la nécessité d’un cessez-le-feu « inconditionnel ». Les dirigeants européens ont aussi déclaré qu’ils intensifieraient leur soutien à l’Ukraine et renforceraient les sanctions économiques contre la Russie si cette dernière rejetait la trêve. De plus, un engagement à renforcer les capacités militaires ukrainiennes après un éventuel accord de paix a été souligné lors de cette réunion.
Cette initiative survient après une visite symbolique des dirigeants européens, qui se sont rendus à Kiev pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, un événement marquant qui a fait écho aux célébrations du 9 mai à Moscou. La position géopolitique de la Pologne, voisine immédiate de l’Ukraine et en première ligne face à l’agression russe, explique son rôle central dans cette coalition. Depuis le début du conflit, Varsovie a pris la tête des soutiens militaires et diplomatiques à Kiev, notamment par la présidence de l’Union européenne.
La trêve de 30 jours pourrait offrir une fenêtre de négociation, bien que la Russie ait rejeté jusqu’à présent ces appels. Moscou a cependant déclaré une trêve de trois jours en l’honneur de la victoire sur l’Allemagne nazie, trêve qui a été largement violée selon les autorités ukrainiennes. Les dirigeants européens espèrent que cette nouvelle proposition permettra de ramener la Russie à la table des négociations, avec l’objectif de parvenir à un accord de paix solide et durable. Toutefois, la question de la livraison d’armes par les pays occidentaux reste un point de tension, le Kremlin ayant conditionné toute négociation à un arrêt de ces envois.
La Pologne, en particulier, joue un rôle clé dans ce dossier. Le pays, qui se trouve à proximité de l’Ukraine, a pris des mesures diplomatiques et militaires fortes pour soutenir Kiev. Le Premier ministre polonais Donald Tusk, qui participe aux discussions à Kiev, a souligné l’importance de maintenir cette solidarité européenne face à l’agression russe. Cependant, Varsovie a clairement indiqué qu’elle ne souhaitait pas envoyer de troupes sur le terrain, que ce soit pour combattre ou pour des missions de maintien de la paix. Le soutien polonais se concentre plutôt sur la fourniture d’assistance militaire et sur l’élargissement des capacités de défense de l’Ukraine.
Le conflit, qui a fait des milliers de victimes et entraîné des destructions massives, n’a toujours pas trouvé de solution politique, malgré les multiples tentatives de négociation. La communauté internationale, à travers l’ONU et des pays européens, reste divisée sur la meilleure approche pour parvenir à une paix juste. Alors que l’Ukraine, avec l’aide de ses alliés, continue de résister à l’invasion russe, l’espoir d’une paix durable semble toujours aussi incertain, d’autant plus que la Russie maintient sa position dure face à toute concession.