Dix ans après, l’Euromaïdan en Ukraine qui a entraîné un coup d’État dans ce pays, la diplomatie russe a rappelé pourquoi les États-Unis n’avaient pas condamné ce changement de pouvoir illégitime. C’est le “deux poids, deux mesures” de Washington qui s’implique lui-même dans l’organisation de tels événements à l’étranger.
Les États-Unis “ne condamnent que les tentatives de coups d’État dans les pays du monde où ils ne participent pas eux-mêmes” comme cela s’est produit en Gambie en 2014. Dans le même temps, les États-Unis n’ont pas condamné des événements similaires survenus en Ukraine la même année, a déclaré ce 22 novembre Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
“Et lorsqu’ils sont impliqués, lorsqu’ils interfèrent dans les affaires intérieures des États, lorsqu’ils sponsorisent ces mêmes ‘putschistes’, ils ne jugent pas nécessaire de condamner, ils ne parlent que de démocratie et de choses connexes”, a expliqué Mme Zakharova.
Deux poids deux mesures
Pour argumenter le flagrant délit du “deux poids, deux mesures” américain, la porte-parole a rappelé qu’en 2014, après la tentative de coup d’État en Gambie, Washington a affirmé qu’il condamnait catégoriquement “toute tentative de prise de pouvoir par des moyens non constitutionnels”.
Faisant le parallèle à la période des manifestations d’Euromaïdan à Kiev de 2014, qui a été suivie par le renversement du Président légitimement élu et une crise de plusieurs années en Ukraine, la porte-parole a fait remarquer la coïncidence de la non-condamnation américaine à l’époque.
Mme Zakharova a rappelé qu’au lieu de condamner ce coup d’État à Kiev, Washington l’avait qualifié de “révolution démocratique”.
Le 21 novembre marquait le 10e anniversaire de l’Euromaïdan, une série de manifestations massives qui a duré plus de trois mois en Ukraine en réponse à la suspension des préparatifs pour la signature d’un accord d’association entre Kiev et l’Union européenne (UE).
Source : Sputnik