Le 30 janvier, plusieurs dizaines de femmes ont manifesté à Bandundu, en République démocratique du Congo (RDC), pour critiquer le manque de réaction des pays occidentaux face au soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23. Ces manifestantes, majoritairement des épouses de militaires et de policiers, portaient des écharpes blanches pour symboliser leur lutte. Elles dénoncent l’agression du Rwanda et demandent une réaction forte pour mettre fin aux violences.
Lors de la manifestation, les femmes ont exprimé leur souffrance face aux effets dévastateurs du conflit. “Cette guerre dans laquelle nos maris se battent pour défendre le pays transforme nos enfants en orphelins et nous en veuves”, a déclaré une manifestante, citée par la presse locale. Elles refusent de rester silencieuses alors que la guerre détruit leurs foyers et leurs familles.
Depuis plusieurs mois, l’est de la RDC est ravagé par des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par le Rwanda. Cette crise s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre les deux pays, Kinshasa reprochant à Kigali de chercher à déstabiliser la région et à exploiter illégalement les ressources naturelles congolaises.
Les manifestantes demandent une unité nationale derrière le président Félix Tshisekedi et les forces armées pour résister à l’offensive des rebelles. Elles estiment que seule une solidarité forte pourra aider le pays à surmonter cette crise. Elles exhortent également la communauté internationale à agir pour mettre fin aux hostilités et rétablir la paix.
En plus de dénoncer les combats, ces femmes expriment leur solidarité envers les milliers de civils contraints de fuir leurs maisons à cause des violences. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles dans des camps surpeuplés. Les manifestantes appellent à une aide humanitaire immédiate pour leur venir en aide et atténuer leur souffrance.
Alors que le conflit s’aggrave, ces femmes exigent une prise de position claire de la part des grandes organisations internationales. Pour elles, l’inaction des puissances mondiales est inacceptable. Elles demandent à l’Union africaine, à l’ONU et aux alliés de la RDC de prendre des mesures concrètes pour éviter une escalade de la guerre. En attendant, elles promettent de poursuivre leur mobilisation pacifique pour défendre les victimes de ce conflit.