Dans une révélation qui secoue la République démocratique du Congo, des sources concordantes rapportent que le général congolais Smith Gihanga Mutara a été appréhendé à Kinshasa le mardi 22 août. Cette arrestation survient suite à des allégations selon lesquelles le général serait impliqué dans un vaste réseau de trafic illicite de minerais. L’affaire, qui a jeté une ombre sur des autorités civiles et militaires de la province du Haut-Katanga, dévoile les dessous troubles de la filière minière du pays.
Les détails de l’affaire révèlent que le général Mutara serait impliqué dans un trafic illicite de minerais en République démocratique du Congo. Plus spécifiquement, il aurait joué un rôle clé dans le transbordement de 120 tonnes de cathodes de cuivre appartenant à la société Tenke Fungurume Mining. Cette cargaison, destinée à l’Afrique du Sud en passant par la Zambie, a été interceptée par des contrebandiers à la sortie de Lubumbashi le 30 juin 2023. Ces allégations jettent une lumière crue sur les connexions troubles entre les autorités militaires et les activités illicites dans le secteur minier.
Le contexte de l’affaire remonte à la province du Haut-Katanga, une région riche en ressources minières. Les sources citées par l’Institut des recherches en droits humains (IRDH) soulignent que le transbordement des minerais volés s’est déroulé dans les installations de la 22ème région militaire à Lubumbashi. Cette révélation pointe du doigt des hauts gradés de l’armée et met en lumière les connexions entre les activités illégales et les institutions officielles. De plus, une société sud-africaine est également mentionnée dans le réseau.
Les révélations ne s’arrêtent pas à l’arrestation du général Mutara. Éric Muta Ndala, ancien ministre provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga, a confessé sur les ondes de RFI l’existence de plusieurs réseaux de trafic illicite de minerais impliquant des officiers et des autorités civiles. Cette affaire pourrait donc avoir des répercussions bien au-delà du général. Les sources sécuritaires indiquent que d’autres personnalités pourraient également être interpelées, signalant un possible changement dans la lutte contre l’impunité dans le pays.
L’Institut des recherches en droits humains (IRDH) appelle à une enquête complète et approfondie. L’ONG souligne la nécessité d’examiner également le rôle joué par le gouverneur du Haut-Katanga dans cette affaire troublante. Cette demande met en lumière l’ampleur du problème et souligne l’importance de poursuivre les responsables, quelle que soit leur position. Cette affaire, bien que choquante, ne serait malheureusement pas la première du genre, soulignant l’urgence d’éradiquer le trafic illicite de minerais en RDC.