En République démocratique du Congo (RDC), ce mercredi 14 décembre est le premier de trois jours de deuil national, décrétés après la mort d’au moins 120 personnes dans des inondations provoquées par des fortes précipitations dans la capitale Kinshasa. Le pays est sous le choc. Cette catastrophe est la plus meurtrière de ces deux dernières décennies à Kinshasa.
Le président Félix Tshisekedi, qui est à Washington pour un sommet Afrique/États-Unis, a décidé d’écourter son séjour. Selon la présidence, il devrait regagner Kinshasa jeudi 15 décembre.
Lors d’un entretien, mardi 13 décembre dans la soirée, avec le chef de la diplomatie américaine, le président congolais a estimé que la RDC n’était pas assez « regardée et accompagnée » pour faire face aux dégâts causés par le changement climatique. À Kinshasa, le gouvernement a été instruit pour procéder sans délai au curage des rivières et des conduites d’eau et d’effluents. Les problèmes d’urbanisation et le manque d’infrastructures de drainage exposent les 15 millions d’habitants de la ville à des drames.
La ville coupée en deux
Mardi 13 décembre à l’aube, les fortes précipitations ont d’abord fait sortir des rivières de leur lit avec comme conséquence des inondations dans tous les quartiers du centre-ville. Plusieurs maisons, écoles et entreprises ont été inondées. Des murs se sont écroulés sur les habitants. D’autres sont morts électrocutés.
Dans les hauteurs de la commune de Mont-Ngafula à la sortie de Kinshasa, des pans de terre se sont effondrés. La route qui relie la capitale au principal port du pays, est coupée en deux. Il faudrait entre une et trois semaines pour rétablir complètement le trafic.
Les autorités de la ville ont présenté un bilan provisoire de 120 morts. Le ministère de la Santé, qui coordonne les interventions de secours, a, lui, avancé un bilan de 141 décès.
RFI