En République Démocratique du Congo, le prix Nobel de la paix 2018 docteur Denis Mukwege a appelé à une « révolution démocratique » pour empêcher toute fraude électorale aux prochaines élections de décembre 2023 et éviter les erreurs des scrutins passés. Il s’est exprimé à ce propos dimanche 22 janvier lors d’une conférence de presse à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Il est resté toutefois évasif sur son éventuelle participation.
À cette occasion, le docteur Denis Mukwege a exhorté les congolais à participer massivement aux prochaines élections. Il a aussi profité de cette prise de parole pour critiquer la force sous-régionale de la communauté d’Afrique de l’Est.
À la question de savoir s’il sera candidat à la présidentielle de décembre, il est resté évasif :
« J’ai entendu, je suis conscient du problème, et je sais qu’ensemble nous pouvons résoudre les questions qui se posent en RDC. Mais si la base ne s’organise pas, c’est-à-dire que nous serons encore victimes de ce que nous avons connu en 2018, et ça moi je n’accepte pas. Il faut absolument qu’il y ait une révolution démocratique où les gens vont choisir leur candidat, l’amener au pouvoir et lui imposer leurs aspirations. Si vous ne le faites pas, ne comptez pas sur moi. »
Concernant la question de l’insécurité dans l’est de la RDC, le docteur Mukwege estime qu’il faut revoir le système sécuritaire congolais : « Être protégés par les gens qui nous entourent, ce n’est pas une fierté. Il n’y a jamais un État qui peut protéger un autre. La seule solution c’est de reconstruire l’armée, la police, les renseignements, pour permettre à ce que la protection des congolais soit faite par des congolais ».
Peu avant cette conférence, le prix Nobel de la paix 2018 s’est entretenu avec des milliers de jeunes de Bukavu sur leur responsabilité dans la reconstruction de la RDC.
rfi