Par RFI
Pour le moment, les autorités se gardent de nommer la puissance étrangère avec laquelle le général Philémon Yav aurait collaboré. Mais, le site Communication Plus affirme que l’officier congolais était constamment en communication avec le général rwandais James Kabarebe, conseiller spécial en matière de sécurité du président Paul Kagame. Toujours selon ce média en ligne, l’officier aurait cassé la carte SIM de son téléphone portable pour brouiller toute traçabilité.
Philémon Yav est aussi soupçonné dans la mort le 16 août 2022 à Goma d’un autre officier, le général Ghislain Tshinkobo Mulamba. Ce dernier aurait été empoisonné, selon le résultat de l’autopsie pratiquée sur son corps.
Un officier supérieur important dans le dispositif militaire de RDC
Cette arrestation pose des questions, car le général Philémon Yav est une personnalité clé du dispositif militaire du pouvoir en place. Il a été vu sur tous les terrains de combats. Le Nord-Katanga, le Sud-Kivu, dans la forêt de Kahuzi-Biega à la traque des FDLR, avant d’être aperçu dans le Rutshuru, au Nord-Kivu.
Celui qu’on appelle le « tigre katangais » est ensuite monté en grade, devenant commandant de la seconde zone de défense, avant d’être affecté à la troisième zone regroupant la Tshopo, l’Ituri, le Nord-Kivu et le Maniema, où il assurait le rôle de coordonnateur des opérations militaires.
Kamanda wa Kamanda-Muzembe