Le gouvernement congolais a dévoilé sa politique de défense dans un document stratégique. Ce plan devrait permettre la montée en puissance des forces armées aux prises avec des dizaines des groupes armés, notamment sur la façade orientale de la République démocratique du Congo.
Le document présenté le mardi 27 décembre par le gouvernement congolais prévoit la création d’une industrie de défense inexistante depuis l’indépendance du pays en 1960. Des militaires aussitôt retraités devraient constituer une armée des réservistes.
Ce n’est pas tout. Une école de cadets pour les « vocations militaires » et un service militaire obligatoire pour la jeunesse sont également prévus, notamment pour « ceux qui terminent les humanités », détaille le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda. Il poursuit : « Nous avons pensé qu’il faut instaurer un système de service militaire contractuel pour certains cadres techniques scientifiques qui seraient affectés dans nos laboratoires de recherche avec un contrat de 5 ans, de 10 ans comme cela se fait dans certains pays ».
Favoriser la confiance envers l’armée
Cela devrait permettre aux forces armées de la RDC qui comptent théoriquement 150 000 hommes de tripler les effectifs. Le plan prévoit que l’armée soit également dotée d’un système et cadres contre la cybercriminalité et la criminalité transfrontalière. Autre innovation, la diplomatie de défense.
Mais l’un des objectifs très attendus, ajoute Patrick Muyaya, le ministre de la Communication, est la moralisation de la vie militaire. « Est-ce que lorsque vous rencontrez un militaire à 23 heures, vous vous sentez en sécurité ou en insécurité ?, demande-t-il. L’objectif est aussi d’améliorer les rapports entre les hommes en uniforme et les populations ».
Le plan est ambitieux, mais les autorités comptent sur la loi de programmation militaire pour le financer. Il prévoit environ un milliard de dollars pour le secteur de la défense.