Dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), une situation inhabituelle a été observée : les rebelles du M23 ont pris position dans deux localités, Vitshumbi et Rwindi, sans qu’aucun affrontement ne soit rapporté. Cette avancée s’est produite dans un contexte où ces zones, jusqu’à récemment sous contrôle gouvernemental, n’ont montré aucun signe de combat.
La méthode d’occupation par le M23 intrigue, notamment par son absence de confrontation armée. À Vitshumbi, village de pêcheurs au bord du lac Edouard, et à Rwindi, connue pour abriter une base militaire importante des Forces armées de la RDC (FARDC), les rebelles se sont implantés sans résistance. Ce modus operandi soulève des questions quant à la stratégie employée et aux implications pour les habitants et les forces en présence.
Le climat dans la région de Rwindi est marqué par la confusion. L’absence de combat signalée par la société civile locale et l’abandon de position par les FARDC avant même l’arrivée des rebelles du M23 et de leurs alliés rwandais accentuent les interrogations sur d’éventuelles complicités internes. La situation actuelle, avec une prise de contrôle effective sans affrontement, est sans précédent et suscite de nombreuses spéculations.
L’avenir de ces localités et la réaction des autorités congolaises restent incertains. La Monusco, présente sur le terrain, n’a pas confirmé les combats mais a réagi aux informations circulant sur les réseaux sociaux, soulignant une différence entre les faits et le récit partagé. La stratégie de reconquête ou de négociation avec le M23 sera cruciale dans les jours à venir.