Une centaine de soldats burundais sont attendus ce samedi 4 mars à Goma. Ils font partie d’un contingent qui doit être déployé au Nord-Kivu, en proie aux groupes armés, avec un mandat de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
C’est une compagnie entière, soit une centaine d’hommes, habillés, équipés et armés, qui est attendue ce samedi à Goma, explique un haut gradé de l’armée burundaise. Ces soldats devraient être prochainement déployés à Sake, à 20 kilomètres à l’ouest de Goma « pour veiller au respect du cessez-le-feu entre les parties », a déclaré cette source. Il est prévu qu’ils prennent également position à Kitshanga et Kilorirwe, aujourd’hui sous contrôle de la rébellion du M23.
Ils interviennent dans un contexte très sensible. Conformément à un calendrier adopté par les chefs d’État d’Afrique de l’Est il y a trois semaines, « tous les groupes armés », dont le M23, doivent se retirer de la région au terme d’un processus en trois étapes, d’ici le 30 mars. Mais sur le terrain, la situation est incertaine.
Cela dit, ces « éléments précurseurs », attendus samedi, font partie d’un contingent plus large d’un millier d’hommes, qui à ce jour sont casernés près de Bujumbura, explique encore ce haut gradé burundais, et qui sont « prêts à être bientôt déployés » à leur tour en RDC.
2000 soldats burundais sont déjà déployés en RDC, sous mandat de l’EAC. Mais eux, au Sud-Kivu. Une autre source militaire burundaise explique que le contingent du Nord-Kivu pourrait être encore augmenté. Mais elle évoque des difficultés financières qui limiteraient en l’état ses capacités de projection hors du pays.
rfi