L’est de la RDC à nouveau en proie à des tueries. Au moins 24 civils ont été tués et une dizaine d’autres kidnappés dans une nouvelle attaque attribuée aux Forces démocratiques alliés (ADF) dans le territoire de Beni. L’attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 janvier, dans le village de Makungwe.
Selon l’armée, les auteurs de l’attaque fuyaient les offensives des troupes congolaise et ougandaise lorsqu’ils ont surgi dans le village de Mukungwe autour de 21h30. Les assaillants étant visiblement plus nombreux, les quelques militaires sur place n’ont pas réussi à empêcher les tueries. Les premiers à être exécutés sont une dizaine de civils qui buvaient des bières dans une petite buvette.
Une attaque pour des raisons de survie, selon le porte-parole militaire dans la région, le capitaine Anthony Mwalushay : « Vous allez comprendre que l’ennemi a un problème. Non seulement il veut venger ceux qui se sont fait tuer par l’armée, mais aussi kidnapper pour renforcer ses effectifs. Sans parler des problèmes de médicament des produits pharmaceutiques, parce que parmi les maisons pillées y figurent deux pharmacies ».
Lundi soir, l’armée était encore en opération dans le parc des Virunga, les assaillants s’y étant retranchés. « Nous sommes déterminés à non seulement venger nos compatriotes mais aussi à récupérer les dix qui ont été kidnappés », complète Anthony Mwalushay.
Les experts des Nations unies n’ont plus de doute : l’ADF se sert des attaques pour recruter. Les otages sont enrôlés de force, avant d’être armés, comme lors de l’attaque ayant occasionné une évasion massive des prisonniers à Butembo en août dernier.
Les organisations de la société civile restent critiques envers les opérations, fustigent les renseignements militaires et réclament plus d’hommes en uniformes pour prévenir les attaques.
rfi