Le gouvernement du Bénin a lancé le recrutement exceptionnel de 5000 jeunes Béninois pour renforcer l’armée et faire face aux attaques croissantes de groupes armés dans le pays. Cette initiative fait partie du “plan de riposte” mis en place depuis 2021. Actuellement, plus de 2000 soldats sont mobilisés pour contrer les incursions terroristes, et les nouvelles recrues viendront compléter ces effectifs.
Ce recrutement sera réalisé en plusieurs étapes, avec dans un premier temps le recrutement de 3500 jeunes, dont 2000 seront sélectionnés sur la base de leurs qualifications dans des métiers tels que la mécanique, la conduite ou la maçonnerie. Parmi les critères de sélection, les candidats doivent également maîtriser au moins l’une des langues parlées aux frontières du Bénin et du Burkina Faso, pays voisin.
Après avoir passé l’épreuve sportive, les candidats devront passer une visite médicale le 17 juin, marquant la fin du processus de recrutement. Ils seront ensuite formés pendant six mois par des instructeurs béninois dans les garnisons situées dans le Centre et le Nord du pays, notamment à Dassa, Djougou, Tanguiéta, Bembérékè et Kandi. Des instructeurs américains et belges interviendront également pour dispenser des modules spécifiques.
Les nouvelles recrues s’engageront pour une durée de cinq ans et seront déployées le long de la frontière entre le Bénin et le Burkina Faso, où les attaques terroristes sont fréquentes. Leur mission consistera à défendre le territoire béninois et à assurer la sécurité des sites touristiques majeurs, tels que le parc W. Cette réserve naturelle étendue sur plus de 10 000 km² et située à cheval entre le Burkina Faso, le Niger et le Bénin, a été le théâtre de l’implantation de groupes jihadistes ces dernières années, représentant un défi sécuritaire pour les trois pays.