Le Mali a récemment franchi une étape significative dans l’optimisation de ses revenus miniers en adoptant un nouveau code minier. Cette initiative vise à accroître les bénéfices provenant de l’exploitation de l’or et d’autres minerais. Le code permet désormais à l’État de détenir jusqu’à 30% de participation dans les nouveaux projets miniers, ce qui devrait avoir un impact significatif sur l’économie nationale.
Cette nouvelle réglementation représente une opportunité pour le Mali d’optimiser sa contribution économique grâce à l’industrie minière. Le pays, déjà l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, cherche à accroître ses revenus en tirant profit de ses ressources minérales inexploitées, notamment le fer, le manganèse et le lithium. Cette décision témoigne de l’engagement du gouvernement à maximiser les retombées financières de ce secteur crucial.
Le Mali, bien que faisant face à des défis sécuritaires et politiques persistants, dépend fortement de l’industrie minière pour son développement économique. Avec une production d’or atteignant 72,2 tonnes en 2022, ce métal précieux représente déjà un quart du budget national, 75% des recettes d’exportation et 10% du PIB. La réforme du code minier vise à renforcer cette contribution en élargissant la participation de l’État dans les projets miniers.
Cette réforme ambitieuse devrait avoir un impact significatif sur les finances de l’État malien. Les estimations prévoient que la nouvelle réglementation pourrait générer au moins 500 milliards de francs CFA (environ 762 millions d’euros) de revenus annuels pour le budget national. Le gouvernement aspire à augmenter la part de l’industrie minière dans le PIB, visant une contribution de 15 à 20%. Grâce à ces nouvelles dispositions, le Mali vise à équilibrer les intérêts publics et privés dans les projets miniers, ce qui pourrait créer un environnement plus favorable à l’investissement et au développement durable.