Le ministre de l’administration territoriale instruit au gouverneur de la région de sévir conformément au code pénal.
La liberté de la presse a encore du chemin au Cameroun. C’est du moins ce que laisse croire un communiqué signé de Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale à l’adresse du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua A la suite d’une émission diffusée sur Équinoxe télévision où un des invités qualifiait le president de la République de malchance pour le Cameroun, les autorités administratives instruisent l’encadrement des organes de communication et des professionnels des medias. Pour Paul Atanda Nji, les propos tenus par certains de ces invitées è l’encontre du Chef de l’État, des institutions de la République et membres du gouvernement sont susceptibles d’inciter à la révolte populaire. Des attitudes selon lui, punies par les articles 153 et 154 du code pénal. «Tout en admettant que la liberté d’expression est garantie par la Constitution, il n’en demeure pas moins qu’elle s’exerce dans le strict respect des lois et règlement en vigueur. Il n’est donc pas tolérable d’admettre de telles dérives à répétition susceptibles de porter gravement atteinte à l’ordre public et à la sécurité de l’État», justifie Paul Atanga Nji. Il invite en conséquence le gouverneur de la région du Littoral à prendre ses responsabilités en main pour que l’exercice du métier de journaliste se fasse dans le respect de la déontologie et à utiliser les voies de recours comme le Conseil National de la communication ou les enquêtes administratives pour faire respecter la loi.
A.T.