La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait face à une perte financière considérable suite au départ groupé du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Aboubakar Nacanabo, le ministre burkinabè en charge de l’Économie et des finances, a révélé que l’organisation subira une perte annuelle d’au moins 45 milliards de FCFA de prélèvements communautaires.
Lors d’une interview accordée à l’Agence d’Information du Burkina (AIB), Nacanabo a souligné que cette situation n’entrainerait pas seulement une perte directe de revenus, mais affecterait également les effets de synergies entre les pays membres. La réduction du nombre de pays de 15 à 12 représente un manque à gagner significatif pour la CEDEAO, mettant en lumière les implications financières et stratégiques de ces retraits.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, le 28 janvier dernier, n’est pas un acte isolé mais la conséquence d’une série de désaccords. Ces pays ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une inféodation de l’organisation à des puissances étrangères, des sanctions injustes et un éloignement des idéaux fondateurs de la CEDEAO.
Ces départs posent des questions sur la cohésion et l’avenir de la CEDEAO. La perte de membres clés et les défis financiers qui en découlent pourraient inciter à une réflexion sur la gouvernance, la politique et l’orientation stratégique de l’organisation. L’impact de cette situation sur les projets de développement et la coopération régionale reste à évaluer.