Le présumé tueur en série, Dennis Kazungu, accusé d’avoir pris la vie d’au moins douze personnes à Kigali, a comparu devant le tribunal de première instance de Kicukiro, quartier de la capitale où il résidait et où il aurait commis ses crimes. La présidente du tribunal de Kicukiro a décidé de maintenir Dennis Kazungu en détention jusqu’au début de son procès, en raison de la gravité des crimes et de l’absence de remords du suspect, bien qu’il ait plaidé coupable. L’affaire suscite une grande attention au Rwanda, avec une foule de curieux rassemblée devant les grilles du tribunal pour assister à l’arrivée du prévenu.
Les victimes présumées de Dennis Kazungu étaient principalement des femmes qui travaillaient dans l’industrie du sexe, selon les enquêteurs. L’homme de 34 ans les rencontrait dans des bars, les attirait chez lui et les soumettait à des vols, des viols et des meurtres. Les enquêteurs ont découvert douze corps dans une fosse à l’intérieur de sa cuisine, et deux autres victimes restent introuvables à ce jour. Le présumé tueur a affirmé avoir commis ces actes parce qu’il aurait été infecté par le VIH par ses victimes.
L’affaire Dennis Kazungu a profondément choqué la société rwandaise. Parmi les proches des victimes, Anastace Niyongira, dont la nièce de 27 ans a disparu en juin dernier, est l’une des personnes les plus touchées. Il exprime sa tristesse envers la trahison d’un compatriote, déclarant : “C’est une affaire très triste, pour un Rwandais de trahir quelqu’un à ce point, c’est très triste.” Les autorités ont mené une enquête sur la disparition de la nièce d’Anastace Niyongira jusqu’à ce qu’elles révèlent qu’elle faisait partie des victimes présumées de Dennis Kazungu.
Dennis Kazungu restera en détention pendant trente jours en attendant son procès. Les proches des victimes espèrent que la justice sera rendue publiquement et que cela empêchera le prévenu de commettre d’autres crimes. Ils appellent également les autorités à poursuivre leur enquête partout où Dennis Kazungu a sévi, car il existe des craintes que d’autres personnes aient été victimes de ses actes criminels. L’affaire Dennis Kazungu soulève des questions sur la sécurité des travailleurs du sexe au Rwanda et met en évidence la nécessité d’une réponse judiciaire appropriée pour les crimes graves tels que ceux qui sont allégués contre le prévenu.