Le 12 mars 2025, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a été élu par acclamation au Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) lors de la 14e Assemblée générale extraordinaire de l’organisation. L’élection s’est déroulée sans opposition, Eto’o étant le seul candidat de la zone de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC). Cet événement marque une étape décisive dans la carrière de l’ex-footballeur international et dans le développement du football africain.
L’élection de Samuel Eto’o au Comex de la CAF est d’autant plus significative qu’elle intervient après une série d’obstacles. En janvier 2025, la CAF avait rejeté sa candidature en raison de sanctions antérieures liées à des violations du code d’éthique. Toutefois, son élection a été validée après que le Tribunal arbitral du sport (TAS) ait annulé cette décision le 7 mars 2025. Le TAS a en effet ordonné l’inclusion d’Eto’o sur la liste des candidats, ce qui a permis à l’ancien capitaine des Lions indomptables de revenir dans la course pour un poste au sein de l’instance dirigeante du football continental.
L’élection d’Eto’o au Comex intervient dans un contexte politique et sportif particulier pour le football africain. La CAF, dirigée depuis 2017 par Patrice Motsepe, cherche à renforcer la représentativité de ses différentes zones géographiques. Le poste de Samuel Eto’o permettra une meilleure prise en compte des enjeux spécifiques de l’UNIFFAC, une zone sous-représentée au sein des instances dirigeantes du football continental. Cela marque également un tournant, car l’ancien attaquant, reconnu pour son influence, devient un acteur clé dans les décisions majeures concernant l’avenir du football africain.
L’élection d’Eto’o ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour le football de la zone UNIFFAC. Sa présence au sein du Comex permettra de porter les préoccupations des pays de l’Afrique centrale au cœur des discussions et décisions stratégiques de la CAF. Cette nomination pourrait également contribuer à une meilleure structuration du football dans cette région, en facilitant l’accès à des ressources et en développant des projets visant à améliorer le niveau de jeu et la compétitivité des fédérations nationales.
Cette élection représente également un signe de reconnaissance pour le travail accompli par Eto’o à la tête de la Fecafoot, où il a largement Å“uvré pour moderniser les structures et promouvoir le football au Cameroun. L’arrivée de l’ancien capitaine au Comex de la CAF ne peut que renforcer cette dynamique, en apportant son expérience et son réseau pour faire avancer les projets et initiatives qui bénéficieront non seulement au Cameroun, mais à l’ensemble des pays de l’UNIFFAC.
Au-delà de l’aspect politique et stratégique, l’élection de Samuel Eto’o incarne également un symbole fort pour le football africain. Elle rappelle que l’Afrique, à travers ses figures emblématiques comme Eto’o, peut jouer un rôle central dans l’évolution du sport à l’échelle mondiale. Sa nomination au Comex de la CAF illustre l’importance croissante des leaders africains dans la gouvernance du football international, et leur capacité à influencer les décisions qui façonneront le futur du sport sur le continent.