Les opérations de sauvetage se poursuivent dans la mine de zinc de Perkoa, dans le centre ouest du Burkina Faso, pour sauver les huit mineurs coincés à plus de 500 mètres sous terre. Une véritable course contre la montre pour évacuer les eaux qui ont inondé les galeries souterraines de cette mine, depuis le 16 avril dernier. Les sauveteurs ne seraient plus qu’à quelques mètres de leur objectif. L’espoir est permis car des mineurs ont pu être sauvés en Tanzanie, après 41 jours passés sous terre.
Ce ne sont pas les prières qui manquent, au Burkina Faso et un peu partout en Afrique où les yeux sont rivés sur le pays des hommes intègres. Huit travailleurs, six Burkinabés, un Tanzanien et un Zambien, sont toujours portés disparus. Pris au piège dans l’une des galeries de la mine de zinc de Perkoa, depuis près d’un mois, leurs proches attendent toujours de les voir sortir sous terre, sains et saufs. En attendant, les familles des mineurs bloqués dans le sous-sol ont porté plainte contre X pour «tentative d’homicide involontaire», «mise en danger de la vie d’autrui» et «non assistance à personne en danger».
Dans cette opération de sauvetage qui se poursuit, d’autres pays ont apporté leur concours. Des pompes électriques sont en effet venues d’Afrique du Sud et du Ghana. «Les nouvelles pompes que nous sommes en train d’installer ce sont des pompes de grande capacité, le pompage d’eau a beaucoup progressé», a assuré Moussa Palenfo, directeur de la société Nantou Mining, ajoutant que cet appui logistique «a permis de dégager de l’espace environ 2,8 mètres. Et pour nous, il faut aller vite, il faut atteindre cette chambre de refuge pour constater s’ils y sont et leur apporter secours».
L’espoir étant toujours permis de retrouver les mineurs en vie. D’autant qu’au fond du puits, se trouve une chambre de refuge prévue pour protéger les travailleurs en cas d’éboulement, d’incendie ou d’inondation. Et c’est à ce niveau, à 580 mètres de profondeur, où se trouvent actuellement les sauveteurs. L’inquiétude est tout de même grande, car les systèmes électriques ont été endommagés par les inondations et depuis près d’un mois, il n’y a eu aucun contact avec les mineurs en situation de grande détresse.
D’un moment à l’autre, ils seront sortis de terre. Pour le moment, les familles espèrent voir se répéter le scénario de l’éboulement de Tanzanie, en 2015. Une vingtaine de mineurs travaillant dans un puits s’étaient retrouvés bloqués, suite à un effondrement. Si certains avaient réussi à s’enfuir à temps, six d’entre eux étaient restés coincés sous terre pendant 41 jours. Parmi les mineurs, cinq ont survécu, un est décédé environ 15 jours avant que ses collègues ne soient secourus. Les cinq survivants «étaient très faibles et ont été hospitalisés», avaient précisé les autorités tanzaniennes.