En raison de la crise de sécheresse qui touche le pays depuis six ans, le Maroc a annoncé l’annulation de la célébration de l’Aïd al-Adha cette année. Ce sacrifice rituel islamique, traditionnellement marqué par l’abattage de bétail, ne pourra pas être observé, suite à une décision du roi Mohammed VI.
Le ministre des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a confirmé cette mesure lors d’un message télévisé, précisant qu’elle suit les instructions royales. Le roi Mohammed VI a exhorté ses compatriotes à ne pas célébrer cet événement, en raison des conditions économiques difficiles, notamment l’impact de la sécheresse prolongée sur l’agriculture et l’élevage. Cette décision met en lumière la gravité de la situation, notamment les pénuries alimentaires et les difficultés rencontrées par les producteurs locaux.
La crise de sécheresse qui frappe le Maroc dure depuis plusieurs années, affectant les récoltes agricoles et le bétail. Les faibles précipitations et la baisse des réserves en eau ont gravement perturbé les saisons agricoles, mettant en péril les moyens de subsistance de nombreuses familles rurales. Cette crise a conduit le pays à importer une grande quantité de produits alimentaires, y compris du blé, du bétail et de la viande, afin de répondre aux besoins internes, tout en pesant sur l’économie du pays.
Cette annulation de l’Aïd al-Adha s’inscrit dans une série de mesures d’urgence prises par le gouvernement pour faire face aux effets de la sécheresse. Si la situation ne s’améliore pas rapidement, d’autres décisions similaires pourraient être envisagées pour garantir la stabilité économique et sociale. Les autorités marocaines devront peut-être ajuster leurs politiques agricoles et de gestion des ressources en eau pour éviter une aggravation de la crise.
Certains analystes estiment que l’annulation de l’Aïd al-Adha pourrait avoir des répercussions économiques importantes, en particulier pour le secteur de l’élevage, qui représente une source de revenus majeure pour de nombreuses familles marocaines. Ce secteur pourrait subir de lourdes pertes économiques, amplifiant les effets de la crise actuelle.
Cette décision pourrait également affecter la dynamique sociale du pays, où l’Aïd al-Adha est non seulement un événement religieux majeur mais aussi un moment de rassemblement familial et communautaire. Beaucoup de Marocains risquent de voir cette année comme une période difficile, marquée par la nécessité de faire des sacrifices personnels pour surmonter une crise qui semble loin d’être résolue.