Ousmane Sonko, un opposant politique sénégalais qui a été incarcéré depuis le 31 juillet, a été transféré au service des urgences d’un hôpital de Dakar le dimanche 6 août. Son état de santé s’est fortement détérioré en raison de sa grève de la faim, d’après son parti politique, le Pastef, qui a rendu cette information publique.
C’est à l’hôpital principal de Dakar, l’un des plus grands établissements médicaux de la capitale sénégalaise, qu’Ousmane Sonko a été transporté. Un haut responsable de l’administration pénitentiaire a confirmé cette évacuation, expliquant que la décision avait été prise sur les conseils du médecin de la prison de Sebikotane, où l’opposant était détenu.
Depuis huit jours, Ousmane Sonko observe une grève de la faim et son état de santé s’est aggravé au point qu’il nécessite une surveillance médicale approfondie à l’hôpital principal. Un représentant du parti Pastef a informé que l’opposant sénégalais souffrait physiquement, suscitant ainsi cette hospitalisation.
Alors qu’il se trouve à l’hôpital, Ousmane Sonko a communiqué à ses avocats sa décision de poursuivre sa grève de la faim, tout en lançant un appel aux autres détenus des prisons sénégalaises pour mettre fin à cette forme de résistance. Précédemment, il avait encouragé les prisonniers politiques à se joindre à sa grève, et certains d’entre eux avaient suivi son appel.
Plusieurs détenus, parmi eux le journaliste Pape Alé Niang et un chroniqueur d’une chaîne de télévision locale, Cheikh Bara Ndiaye, ainsi que des femmes incarcérées à la prison pour femmes du camp pénal, ont également entamé une grève de la faim depuis une semaine. Cette action collective souligne la préoccupation grandissante au sein du milieu carcéral face à certaines questions politiques et sociales au Sénégal.