Le président Bassirou Diomaye Faye a présenté, à un mois des élections législatives, un nouveau plan appelé “Sénégal 2050”. Ce plan, surnommé le “Projet”, est une feuille de route pour transformer le pays d’ici 25 ans. Il se concentre sur quatre axes principaux : réduire la pauvreté, améliorer la gestion des ressources naturelles, renforcer le secteur privé local et transformer l’économie du pays.
Le “Projet” vise à réduire la pauvreté et à tripler le revenu par habitant grâce à une meilleure utilisation des ressources disponibles. Il met l’accent sur le développement à partir des ressources internes, c’est-à-dire en utilisant les ressources naturelles et humaines du pays, ainsi qu’en encourageant le secteur privé local. Demba Moussa Dembélé, économiste et président de l’Africaine de Recherche et de Coopération pour l’Appui au Développement, a expliqué dans une interview que l’objectif est de créer de la richesse qui profite principalement aux Sénégalais.
Le “Projet” a pour but de rompre avec plus de 65 ans de dépendance envers l’étranger et d’endettement. Dans le passé, même si l’économie enregistrait de bonnes performances, les richesses produites ne profitaient pas suffisamment aux habitants. Le nouveau gouvernement veut changer cela en veillant à ce que les ressources du pays soient utilisées principalement pour améliorer la vie des citoyens.
Demba Moussa Dembélé pense que les objectifs sont atteignables à condition que le nouveau modèle de développement soit bien adopté. Ce modèle implique une transformation structurelle dans laquelle le secteur privé local joue un rôle important, ainsi qu’une distribution plus équitable des richesses créées. L’objectif est que la croissance économique bénéficie avant tout aux citoyens du Sénégal.
Demba Moussa Dembélé a également commenté les prévisions de la Banque mondiale concernant la croissance économique de la région pour 2025 et 2026. Ces prévisions reposent sur des hypothèses d’investissements dans des secteurs clés comme les mines et l’agriculture. Pour que ces prévisions se réalisent, il est essentiel que les changements énoncés dans la stratégie “Sénégal 2050” soient mis en œuvre.
Ce changement de modèle de développement ne concerne pas seulement le Sénégal. D’autres pays africains, comme le Niger, le Mali, l’Éthiopie et l’Ouganda, ont adopté des stratégies similaires pour se développer en utilisant leurs ressources internes et en réduisant leur dépendance vis-à-vis de l’étranger. Le “Projet” du Sénégal fait partie d’une dynamique régionale visant à créer une croissance économique plus inclusive et avantageuse pour les populations locales.