Le président sortant des Seychelles, Wavel Ramkalawan, a officialisé ce 19 août sa candidature à l’élection présidentielle prévue du 25 au 27 septembre 2025. Le scrutin, qui se tiendra en même temps que les législatives, marquera la première tentative du chef de l’État pour briguer un second mandat.
Lors de son annonce, Ramkalawan a salué la Commission électorale et exprimé sa gratitude envers les Seychellois. Il a insisté sur la continuité de son projet politique, axé selon lui sur l’unité et l’inclusivité. Sa candidature, a-t-il expliqué, vise à « consolider » les acquis de son premier mandat et à renforcer la cohésion nationale dans un pays marqué par une histoire politique longtemps dominée par un parti unique.
En 2020, Ramkalawan avait bouleversé le paysage politique seychellois en remportant la présidence dès le premier tour. Il devenait alors le premier chef de l’État issu d’un parti autre que le Front progressiste du peuple, qui avait gouverné sans partage depuis 1977. Ce succès avait été interprété comme un tournant démocratique majeur dans l’archipel, donnant un souffle nouveau à une opposition longtemps marginalisée.
Le scrutin présidentiel de septembre se jouera dans un système uninominal majoritaire à deux tours. Chaque candidat doit présenter un colistier pour la vice-présidence. En cas d’absence de majorité absolue au premier tour, un second tour départagera les deux favoris. Cette configuration ouvre la voie à des alliances et à une recomposition possible des forces politiques, notamment avec des élections législatives organisées simultanément.
La candidature de Ramkalawan intervient dans un contexte où les Seychelles cherchent à consolider leur reprise économique, après les difficultés provoquées par la pandémie et les défis persistants liés à la dépendance touristique. Le président sortant mise sur la stabilité politique et sa légitimité acquise en 2020, mais il devra faire face à une opposition qui entend capitaliser sur les frustrations sociales et les limites de son bilan.