Rapport des Nations unies : Le Burundi confronté à l’accaparement du pouvoir et des ressources par le parti au pouvoir
Refus du Burundi de participer à la réunion du Comité des droits de l’homme de l’ONU
En début de semaine, le Burundi a décidé de quitter la rencontre périodique du Comité des droits de l’homme des Nations unies, qui se tenait à Genève, en Suisse. Les autorités burundaises ont justifié leur décision en dénonçant la présence de militants en exil et condamnés, présents dans la salle selon leurs allégations. Malgré cette protestation, la réunion s’est tout de même tenue.
Le rapport de l’ONU met en évidence l’accaparement du pouvoir et des ressources
Au cours de cette rencontre, le Comité des droits de l’homme des Nations unies a présenté un rapport mettant en lumière la situation au Burundi. Bien que reconnaissant certaines avancées dans le pays, le rapport dénonce fermement l’établissement d’un système où le parti au pouvoir, le Cndd-FDD, monopolise le pouvoir et les ressources du pays. Malheureusement, les autorités de Bujumbura refusent de reconnaître la véracité de ce rapport.
Le président Ndayishimiye et la crise de domination et de contrôle des ressources
Le rapporteur spécial des Droits de l’homme sur le Burundi, Fortuné Gaëtan Zongo, souligne que malgré les efforts d’ouverture internationale et régionale du président Ndayishimiye, la situation n’a pas véritablement évolué. Le pays est confronté à une crise qui va au-delà de la politique et se caractérise par une domination politique et un contrôle des ressources exercés par un seul parti. Cette situation se traduit par une répression des libertés publiques, la marginalisation des partis d’opposition, la censure des médias, les arrestations arbitraires des opposants politiques et des représentants de la société civile, ainsi que le maintien en exil de nombreux opposants, médias et organisations de la société civile.
Appel à une prise de conscience internationale
Ce rapport alarmant souligne la réduction de l’espace civique au Burundi et appelle à une prise de conscience internationale. Il met en évidence les conséquences néfastes de la monopolisation du pouvoir et des ressources par le parti au pouvoir sur la population et sur la stabilité du pays. Face à cette situation préoccupante, il est essentiel que la communauté internationale intensifie ses efforts pour promouvoir les droits de l’homme et soutenir la démocratie au Burundi.