Une attaque à la voiture piégée revendiquée par les shebabs a eu lieu mercredi matin 4 janvier en Somalie, dans le centre du pays.
Deux véhicules ont explosé près de la base militaire de Mahas, dans la province du Hiran. Selon un bilan provisoire, 19 personnes sont mortes et une cinquantaine sont blessées, selon Mohamed Moalim Adan, commandant d’une milice locale alliée du pouvoir, qui précise que les victimes sont des soldats et des civils.
Dans cette partie du pays, l’armée somalienne et des milices claniques mènent une offensive contre les shebabs depuis plusieurs mois. Le gouvernement a promis une « guerre totale contre les insurgés ».
Une « guerre » dans laquelle les autorités comptent sur l’appui des communautés locales de la province du Hiran, une région située à environ 300 km de Mogadiscio, la capitale, où les shebabs ont perdu du terrain ces derniers mois.
Pour Omar Mahmood, analyste à l’International Crisis Group (ICG), des attaques comme celles d’aujourd’hui font partie de la stratégie des shebabs pour freiner les avancées de l’armée somalienne et montrer qu’ils sont toujours capables d’effectuer des attaques meurtrières dans les zones qu’ils ont perdues.
Selon l’analyste, tant que l’offensive des autorités continuera, il faut s’attendre à d’autres attaques meurtrières en représailles. Le 29 octobre dernier, lors de l’attaque la plus meurtrière qu’ait connu la Somalie ces cinq dernières années, deux voitures piégées avaient déjà tué 121 personnes à Mogadiscio et blessé des centaines d’autres.
Le président somalien a annoncé que de nouveaux contingents militaires, entraînés en Érythrée, seraient déployés prochainement dans les opérations contre les shebabs.
rfi