La pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU, frappe actuellement le Soudan, où plus de 13 millions de personnes sont déplacées ou réfugiées. Depuis le jeudi 11 juillet, des négociations indirectes ont débuté à Genève sous l’égide de l’ONU, réunissant les délégations des deux factions belligérantes. L’objectif principal est d’obtenir un cessez-le-feu et de permettre l’accès aux populations vulnérables.
La situation est dramatique : 10 millions de déplacés, 3 millions de réfugiés et plus de 25 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire, soit la moitié de la population. L’insécurité a contraint l’arrêt de la majorité des opérations humanitaires. Le docteur Shible Sabhani de l’OMS au Soudan souligne que la famine, et non seulement l’insécurité ou le manque de soins, pousse les gens à fuir.
Depuis des mois, le Soudan est plongé dans une crise sans précédent. Les régions de Khartoum, du Kordofan, d’Al-Jazirah et du Darfour sont particulièrement touchées. L’histoire poignante d’une femme ayant marché trois jours jusqu’à la frontière tchadienne avec ses enfants, sans nourriture, illustre la gravité de la situation. Les conflits armés ont conduit à une destruction massive des récoltes et à un effondrement des moyens de subsistance.
Sept camions d’aide sont actuellement en route pour le Darfour et El Fasher, espérant que les discussions de Genève déboucheront sur des cessez-le-feu locaux et l’ouverture de corridors humanitaires. Les belligérants sont accusés de pillage et de bloquer systématiquement l’aide. Dans ce contexte, Médecins sans frontières et d’autres ONG appellent à un retour des organisations humanitaires pour répondre à l’urgence alimentaire.
Depuis le début du conflit, l’aide humanitaire a été systématiquement bloquée, aggravant la situation. Les cessez-le-feu locaux envisagés à Genève sont donc cruciaux pour permettre l’acheminement de l’aide. La communauté internationale suit de près ces discussions, espérant une amélioration des conditions de vie des Soudanais.
Face à cette crise, il est impératif que les ONG et les agences de l’ONU reviennent au Soudan pour apporter l’aide nécessaire. La guerre qui dure depuis 15 mois a conduit à une situation intenable pour des millions de Soudanais. Les efforts de paix et les initiatives humanitaires doivent être renforcés pour éviter une catastrophe encore plus grande.