Au cœur de l’actualité gabonaise, Sylvia Bongo, l’épouse de l’ancien président Ali Bongo, a été inculpée pour « blanchiment de capitaux, recel, faux, et usage de faux ». Cette inculpation intervient près d’un mois après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo, secouant le pays.
Le vendredi 29 septembre 2023, Sylvia Bongo a été officiellement inculpée, marquant un tournant dans cette affaire. Le procureur André Patrick Roponat a annoncé qu’elle avait été entendue par un juge d’instruction le 28 septembre. De plus, elle est désormais assignée à résidence, mettant fin à une période d’incertitude concernant son sort depuis le coup d’État du 30 août.
Depuis le putsch, Sylvia Bongo était retenue dans un lieu inconnu, suscitant des inquiétudes et des accusations de détention arbitraire. Ses avocats avaient porté plainte en France à ce sujet, dénonçant une prise d’otage. Cette inculpation met en lumière les questions de transparence et d’éthique au sein de l’État gabonais.
De nombreux observateurs suggèrent que Sylvia Bongo pourrait être impliquée dans un vaste système de corruption au sommet de l’État. Le fait que son collaborateur, Kim Oun, ait été arrêté avec une importante somme d’argent liquide, affirmant qu’elle appartenait à la cellule financière de Sylvia Bongo, renforce ces soupçons. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité de l’ancien président Ali Bongo dans cette affaire.
Cette inculpation suscite des réactions positives parmi les organisations non gouvernementales. Geoffroy Foumboula, porte-parole d’un groupe d’ONG, la considère comme une « très bonne nouvelle » et un « signe assez fort ». Il espère que l’enquête ira à son terme et que la justice continuera son action, avec l’espoir que cela pourrait également conduire à des enquêtes sur le rôle d’Ali Bongo dans cette affaire. La situation reste tendue au Gabon, avec de nombreuses interrogations sur les développements futurs de cette affaire.