Le Tchad, engagé dans une période de transition depuis la disparition soudaine de l’ancien président Idriss Déby Itno en 2021, se prépare à franchir une étape cruciale de son histoire politique. Ahmed Bartchiret, président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), a confirmiel’organisation du premier tour de l’élection présidentielle le 6 mai prochain. Cette annonce, faite lors d’une conférence de presse tenue hier après-midi, met en lumière les efforts du pays pour stabiliser sa gouvernance.
La tenue de ces élections revêt une importance capitale pour éviter un vide juridique qui menacerait la stabilité du pays. En effet, le président de l’ANGE souligne la nécessité d’organiser la présidentielle avant le 10 octobre, date butoir de la fin de la transition. La planification de l’élection en mai, précédant la saison des pluies qui rend certaines localités inaccessibles, témoigne d’une volonté d’inclusivité et de pragmatisme dans le processus électoral.
Depuis la mort d’Idriss Déby Itno, le Tchad navigue dans une période de transition délicate, cherchant à établir un nouveau leadership tout en préservant la paix sociale. La fixation de la date de l’élection présidentielle est un pas significatif vers la consolidation démocratique, après une période marquée par l’incertitude et le deuil national.
Les perspectives électorales se dessinent avec la mise en place d’un calendrier précis, débutant par le dépôt des candidatures dès le 6 mars. Malgré l’impossibilité technique d’un nouveau recensement électoral, l’ANGE compte utiliser le fichier du dernier référendum, bien que ce dernier ait été l’objet de controverses. Cette décision suscite des interrogations quant à la légitimité et la transparence du futur scrutin.