Le Mouvement patriotique du salut (MPS), qui dirige le Tchad, a remporté la majorité des sièges lors des élections législatives du 29 décembre. Selon les résultats provisoires donnés par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), le MPS a obtenu 124 sièges sur les 188 de l’Assemblée nationale.
Cette victoire renforce la position du MPS en tant que principal parti politique au Tchad. Le parti du Réveil national pour la démocratie (RNDT), dirigé par l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert, arrive loin derrière avec 12 sièges. D’autres partis comme le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) et l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) ont obtenu respectivement 8 et 7 sièges.
Ces élections marquent un moment important pour le Tchad. Elles mettent fin à trois ans de transition démarrée en 2021 après la mort du président Idriss Déby Itno. Durant cette période, le pays a été dirigé par son fils, Mahamat Idriss Déby. Ces scrutins visaient à restaurer un système politique stable et à redonner la parole au peuple.
Avec un taux de participation de 51,56 %, environ 8 millions de Tchadiens ont voté lors de ces élections législatives, provinciales et locales. Ce chiffre montre une mobilisation modérée, mais aussi une certaine méfiance envers le processus électoral, résultat de tensions et de doutes persistants dans le pays.
Malgré sa victoire, le MPS devra affronter plusieurs défis. L’opposition, bien que divisée, pourrait jouer un rôle plus actif dans la nouvelle Assemblée. Le gouvernement devra aussi travailler à stabiliser le pays sur les plans économique et social, tout en répondant aux attentes croissantes de la population.
Des observateurs internationaux ont exprimé des inquiétudes concernant la transparence de ces élections. Cependant, l’ANGE a affirmé que le scrutin s’est globalement bien passé, même si quelques incidents isolés ont été rapportés. Les résultats finaux, prévus prochainement, permettront de mieux comprendre les équilibres politiques au Tchad.