L’Union de forces de la résistance (UFR) de Timan Erdimi, l’un des principaux signataires de l’accord de paix de Doha en août 2022, a exprimé sa préoccupation quant à l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la composante militaire de cet accord. Cette composante repose sur la création d’un programme DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pour les forces impliquées dans le conflit au Tchad. Cependant, malgré l’engagement initial, la mise en œuvre tarde à se concrétiser.
L’accord de paix de Doha, signé en août 2022, prévoyait que la mise en œuvre commencerait immédiatement après sa signature, avec la formation d’un comité de concertation et de suivi de sa mise en œuvre. Ce comité, composé de neuf membres représentant le gouvernement, les mouvements politico-militaires et la communauté internationale, avait pour rôle crucial de superviser et coordonner les activités de la Commission nationale chargée de la mise en œuvre du DDR, ainsi que des équipes mixtes de liaison sur le terrain.
Cependant, le comité de suivi n’a jamais été mis en place, ce qui suscite des préoccupations. Le gouvernement de transition a tenté de contourner cette disposition en créant une commission nationale chargée de la mise en œuvre du DDR il y a trois mois, placée sous l’autorité directe du Premier ministre de transition. Cette démarche diverge sensiblement de l’accord de Doha, ce qui suscite des critiques de la part des anciens rebelles.
L’impasse actuelle dans la mise en œuvre de la composante militaire de l’accord de Doha soulève des questions sur l’avenir de la paix au Tchad. Les parties prenantes doivent maintenant résoudre ces différends et s’engager pleinement dans le processus de DDR pour garantir une transition en douceur vers la stabilité. Le respect des termes de l’accord de Doha est essentiel pour parvenir à une solution durable au conflit tchadien.
La mise en œuvre de l’accord de Doha au Tchad se heurte à des obstacles importants, notamment l’absence de formation du comité de suivi prévu par l’accord. Les parties doivent désormais travailler ensemble pour surmonter ces obstacles et garantir la réussite du processus de DDR. L’avenir de la paix au Tchad dépend en grande partie de la manière dont ces défis seront relevés et des engagements respectés.