Au Tchad, deuxième nuit passée dans les locaux des services secrets pour l’ancien chef rebelle et ex-patron des services de renseignements généraux, le général Abdelkader Baba Laddé. Interpellé lundi 26 décembre, l’ancien maquisard qui a fait ses armes entre le nord de la Centrafrique et le sud du Tchad n’a toujours pas été notifié sur ce qui lui est reproché.
Le général Abdelkader Baba Laddé ne sait toujours pas ce qui lui est reproché : c’est ce qu’affirment ses proches. Interpellé lundi soir à son retour dans la capitale, l’ancien patron des services, qui était allé passer le réveillon de Noël avec une communauté de peuls chrétiens, a été conduit dans les locaux des services de renseignement où il se trouvait encore mardi 27 décembre au soir.
Même si officiellement aucune raison n’est avancée pour expliquer cette interpellation, beaucoup d’observateurs estiment qu’elle est la conséquence d’une fiche que l’officier a envoyé à l’ambassadeur des États-Unis au Tchad et qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux.
Dans le document, Baba Laddé met en garde les États-Unis, la France et leurs alliés contre un supposé projet d’agression de la part des partisans du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, contre les ambassades de ces pays à Bangui.
L’information a fait sortir de ses gongs la diplomatie centrafricaine qui a rappelé publiquement qu’elle entretient de très bons rapports avec les pays cités ainsi que le Tchad. Des rapports qui ne pourraient être remis en cause que par une personnalité qui « a passé sa vie à la destruction de la République centrafricaine », écrit la cheffe de la diplomatie de Faustin Archange Touadéra.
RFI