Le 19 août, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul, a reçu à N’Djamena la Directrice-pays de l’ONUSIDA, Françoise Ndayishimiyé. La rencontre a permis de réaffirmer la volonté commune du gouvernement et de l’agence onusienne de consolider leur collaboration dans la lutte contre le VIH.
Au cours de cette audience, Françoise Ndayishimiyé a souligné que la mission de son institution reste centrée sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien des personnes vivant avec le VIH. Elle a insisté sur la nécessité d’un partenariat plus étroit avec les autorités nationales pour faire reculer la maladie et limiter ses impacts sociaux et économiques.
Le Tchad fait face à une prévalence estimée à 0,9 %, soit environ 120 000 personnes vivant avec le VIH, selon les données officielles. Les zones les plus touchées demeurent la capitale N’Djamena et le Logone Occidental, deux régions qui concentrent une part importante des efforts de prévention et de traitement. Ce constat rappelle l’importance d’un engagement continu face à une épidémie qui, bien que moins visible qu’il y a vingt ans, reste une urgence de santé publique.
L’entretien a aussi porté sur les priorités futures. Le gouvernement tchadien et l’ONUSIDA envisagent de renforcer la couverture sanitaire, d’élargir l’accès aux traitements antirétroviraux et de soutenir davantage les programmes communautaires. La prise en compte des populations les plus vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes, figure au cœur de ces perspectives.
Si les avancées enregistrées dans la lutte contre le VIH sont réelles, les défis restent considérables. L’insuffisance des ressources financières, la persistance de la stigmatisation et la faiblesse du système de santé constituent encore des obstacles majeurs. Pour l’ONUSIDA, le succès de cette coopération dépendra de la capacité des acteurs nationaux et internationaux à mobiliser durablement des moyens financiers et humains.
En réaffirmant leur volonté commune, le Tchad et l’ONUSIDA cherchent à donner un nouvel élan à une bataille qui exige une mobilisation de tous les niveaux de la société. Les prochaines étapes devront démontrer si cette volonté politique se traduit en résultats tangibles pour les milliers de personnes concernées dans le pays.