Au cœur de l’actualité tchadienne, la préparation de la prochaine présidentielle occupe le devant de la scène politique. Le week-end du 13 au 14 janvier 2024 a marqué un tournant significatif : le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti de l’ancien président Idriss Déby, a officiellement proposé à Mahamat Idriss Déby, actuel chef de la transition, de se présenter comme candidat. Cette proposition ouvre la voie à une potentielle candidature de Mahamat Idriss Déby, bien que celui-ci n’ait pas encore confirmé ses intentions.
La proposition du MPS à Mahamat Idriss Déby suscite diverses réactions. Bien que sa volonté de se présenter aux élections n’ait jamais été officiellement annoncée, cette démarche du MPS semble anticiper et même accélérer sa décision. Des voix de l’opposition dénoncent une orchestration par la présidence, perçue comme une tentative de contrôler les règles électorales. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’impartialité des futures décisions concernant la transition, notamment au regard des projets de loi sur le Conseil constitutionnel et l’autorité électorale.
Le Tchad traverse une période de transition politique complexe depuis la disparition d’Idriss Déby. Dans ce contexte, l’élection présidentielle à venir est cruciale pour la stabilité du pays. La manière dont la transition est gérée, notamment en termes de législation électorale et constitutionnelle, est déterminante pour l’avenir politique du Tchad. Les décisions prises aujourd’hui influenceront non seulement l’élection présidentielle mais aussi la trajectoire démocratique du pays.
Dans l’attente d’une date officielle pour l’élection, divers acteurs politiques ajustent leurs stratégies. Des personnalités comme l’ex-Premier ministre Albert Pahimi Padacké et d’autres figures de l’opposition expriment des réserves, notamment en ce qui concerne la révision du fichier électoral. Cette période d’incertitude amène les acteurs politiques à rester en retrait ou à adopter des positions prudemment calculées, en anticipation des développements futurs.
Succès Masra, une figure centrale de l’opposition, est récemment devenu Premier ministre. Malgré cela, des doutes subsistent quant à son influence réelle sur les projets de loi et la formation de son gouvernement. Sa position au sein du processus de transition est scrutée de près, avec des interrogations sur sa capacité à impacter le cours des événements politiques, ou s’il sert plutôt de figure d’accompagnement au processus en place.
Le Tchad se trouve à un carrefour politique décisif. La décision de Mahamat Idriss Déby de se prés
enter ou non dans la course présidentielle reste un élément clé à surveiller. La réaction des différents acteurs politiques, en réponse aux évolutions de la situation, définira le paysage politique tchadien dans les mois à venir. La communauté internationale, les citoyens tchadiens et les observateurs restent attentifs aux développements futurs, qui auront un impact significatif sur la trajectoire démocratique et la stabilité du Tchad.