Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) lance un appel pressant à la libération immédiate des journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou, actuellement détenus à la prison civile de Lomé au Togo.
Les deux journalistes font face à des accusations de diffamation déposées par le ministre de l’Urbanisme, Adedzé Kodjo, en lien avec leurs déclarations sur le vol de 400 millions de francs CFA dans la résidence du ministre. Le CPJ condamne fermement ces arrestations et appelle à une révision des lois togolaises qui semblent criminaliser le journalisme.
Cette détention s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre les journalistes et les autorités au Togo. Plusieurs partis d’opposition et organisations de défense de la liberté de la presse réclament la libération inconditionnelle des journalistes et l’abandon des poursuites.
Jonathan Rozen, chercheur senior au CPJ, souligne la nécessité pour le Togo de réviser ses lois, notamment le code pénal et le code de la presse. Les récentes modifications législatives permettent désormais de poursuivre les journalistes pour leurs publications sur les réseaux sociaux, ce qui soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse dans le pays.
La situation inquiétante au Togo, marquée par les arrestations récentes de journalistes, incite le CPJ à attirer l’attention internationale sur cette problématique. Jonathan Rozen insiste sur le fait que le journalisme n’est pas un crime et appelle à une révision urgente des lois et règlements togolais pour préserver la liberté de la presse dans le pays.