Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dirigé par Maurice Kamto fait face à une crise interne croissante, marquée par des démissions en série et des exclusions du parti. Maurice Kamto, considéré comme le principal leader de l’opposition et arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle, voit également son autorité de plus en plus contestée. Certains membres du parti n’hésitent plus à le défier, ce qui contribue à l’aggravation des tensions.
La récente crise au sein du MRC est centrée autour de Richard Tamfu, avocat et membre du directoire du parti. Il est accusé d’avoir tenu des propos irrespectueux envers Maurice Kamto. Richard Tamfu estime que le président actuel, âgé de 71 ans en 2025, sera trop vieux pour représenter le MRC lors de la prochaine élection présidentielle. Cette déclaration est considérée comme un crime de lèse-majesté par les partisans les plus fidèles de Maurice Kamto.
La vice-présidente du MRC, Michèle Ndoki, dénonce cette indignation et y voit un manque de démocratie interne. Selon elle, si le parti combat l’ostracisme et la répression à l’extérieur, il ne devrait pas sanctionner quelqu’un comme Richard Tamfu pour avoir exprimé son opinion à l’intérieur du parti. Michèle Ndoki souligne que la liberté d’opinion est une valeur défendue par le MRC, et qu’elle doit également être respectée en son sein.
La démission de plusieurs cadres ces derniers mois, certains rejoignant même les rangs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), témoigne de la crise au sein du MRC. De plus, la présidence du parti, actuellement occupée par Maurice Kamto, est maintenant remise en question par certains de ses camarades. Cependant, la direction du parti tempère ces dissensions en les considérant comme le signe de la vitalité du MRC. Malgré ces divisions internes, Michèle Ndoki affirme rester candidate à la présidence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, affirmant que les tentatives d’intimidation ne les feront pas changer d’avis.