Le Ghana dément les accusations d’expulsion de réfugiés burkinabè et affirme leur prise en charge adéquate à la frontière.
Le gouvernement burkinabè affirme que près de 500 réfugiés burkinabè auraient été expulsés du Ghana contre leur gré, sans préciser la source de cette accusation. Toutefois, les autorités ghanéennes ont vigoureusement nié ces allégations et soutiennent prendre correctement en charge les réfugiés à leur frontière. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés a également dénoncé les expulsions forcées, soulignant l’importance de respecter le principe de non-refoulement des réfugiés dont la vie ou la liberté est menacée.
Une délégation gouvernementale burkinabè s’est rendue dans une commune proche de la frontière avec le Ghana pour enquêter sur les allégations d’expulsions. Sur place, ils ont constaté le retour de 250 ressortissants, principalement des femmes et des enfants, qui auraient été privés de leurs biens et de leurs documents administratifs, selon les témoignages recueillis. De plus, environ 200 autres réfugiés se seraient installés dans une ville située à 200 kilomètres de là, toujours près de la frontière.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa préoccupation face à ces événements et a appelé le Ghana à mettre fin à ces expulsions présumées, soulignant l’importance de garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale. Il est essentiel que les autorités ghanéennes et burkinabè travaillent ensemble pour résoudre cette situation délicate.
En réponse aux accusations, le Ghana Refugee Board a assuré avoir enregistré 3 200 réfugiés burkinabè dans son centre d’accueil situé dans la région de l’Upper East. Ils ont également mentionné avoir suffisamment de capacité pour accueillir davantage de personnes, et une procédure de rapatriement volontaire a été mise en place pour ceux qui souhaitent rentrer chez eux. Jusqu’à présent, aucune demande de rapatriement n’a été formulée. Les tensions persistent entre le Ghana et le Burkina Faso concernant le sort des réfugiés, et il est essentiel que des discussions plus approfondies aient lieu pour résoudre cette situation et garantir la sécurité et la protection des personnes déplacées.