Un Casque bleu sud-africain a été tué et un autre grièvement blessé dimanche lors de tirs contre leur hélicoptère dans l’est de la République démocratique du Congo, a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’ONU.
C’est à 14 h 30, heure locale, qu’un hélicoptère Oryx de la Monusco, la mission onusienne en RDC, a été atteint par des tirs alors qu’il rentrait de mission de Béni.
À l’intérieur, les trois membres d’équipage étaient sud-africains. Le mécanicien de bord a été tué, tandis que le pilote a été blessé au bras. Et c’est le copilote qui a pris les choses en main et qui est parvenu à faire atterrir l’appareil à l’aéroport international de Goma.
D’après une source militaire bien informée, l’aéronef a été attaqué dans le nord de Goma alors qu’il transportait des munitions.
Combats entre l’armée et le M23
Toujours d’après cette même source, l’arme utilisée et le lieu exact ne sont pas encore déterminés. Il s’agirait néanmoins de petit calibre ou d’armes automatiques. Les investigations vont être lancées une fois que les rescapés auront pu être entendus.
Pour le moment, officiellement, la Monusco reste extrêmement prudente. Les équipes sont encore sous le choc, quasiment un an après une autre attaque contre un autre hélicoptère de la mission onusienne. Huit casques bleus avaient perdu la vie dans le crash de leur hélicoptère au-dessus d’une zone de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Comme lors de cet incident meurtrier, la Monusco a rappelé hier que cela pouvait constituer un crime de guerre.
Depuis novembre 2021, la rébellion majoritairement tutsie du M23 s’est emparée de territoires au nord de Goma. La RDC accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU et les pays occidentaux, mais Kigali s’en défend.