Le ministre des affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a pris la parole devant les Nations unies à New York pour défendre avec conviction la position de son pays en faveur de la paix. Dans un discours fort, il a affirmé que le Togo était un “pays de paix” et qu’il s’opposait fermement à toute forme de guerre, quelle qu’en soit la justification.
Dans son discours, le ministre a développé davantage cette position en soulignant que le Togo avait toujours été un pays qui favorisait la médiation et la résolution pacifique des conflits en Afrique. Il a rappelé que le Togo n’avait jamais initié de guerre contre ses voisins et qu’il n’avait jamais été une base arrière pour des agressions contre d’autres pays de la région. Cette déclaration intervient dans un contexte où la Cédéao envisage une intervention militaire au Niger, un autre membre de l’organisation.
Pour comprendre pleinement cette prise de position du Togo, il est essentiel de replacer cette déclaration dans son contexte historique. Depuis les années 1980, le Togo a joué un rôle de médiateur en organisant des rencontres entre les parties en conflit, notamment au Tchad. Le président Faure Gnassingbé, successeur de son père, a maintenu cette tradition de médiation en contribuant à la libération de soldats ivoiriens détenus par les autorités maliennes en début d’année.
Cependant, cette position claire du Togo contre toute intervention militaire étrangère dans la région suscite des réactions mitigées. Si elle est saluée pour son engagement en faveur de la paix, l’opposition togolaise y voit également une tentative de détourner l’attention des défis internes. Des questions telles que le quatrième mandat de Faure Gnassingbé et l’absence de date pour les prochaines élections demeurent des préoccupations importantes, d’autant plus que la législature arrive à son terme en décembre.