Le monde célèbre ce 19 novembre 2022, la 21ème journée mondiale des toilettes. Au Cameroun, seules quelques initiatives isolées en font écho.
Les toilettes sont un coin bien amené qui permet de se mettre à l’aise ou de faire ses besoins. Ce coin selon les localités peut être, moderne ou archaïque. Le monde devrait de ce fait, avoir autant de toilettes que de personnes vivant sur terre. Donc en moyenne 7 milliards. Au Cameroun, il est pourtant très fréquent de voir des gens déféquer à l’air libre. Tous les alentours des bars ne dégagent que des odeurs d’urine. Dans les quartiers, certains profitent des pluies pour évacuer les déchets de leurs W.C. Ajouté à l’insalubrité et le manque d’eau, cet état de chose rend l’atmosphère presque invivable dans les lieux publics comme les marchés. Or le ministère de la santé publique n’a cessé de marteler les chiffres sans cesse croissants des cas de choléra, dysenterie, diarrhée etc. conséquences premières du manque de sanitaire.
Pour apporter sa pierre à l’édifice, L’Association Camerounaise d’Aide à l’Hygiène et Insertion des Jeunes dans les Collectivités exige le minimum, les toilettes pour les établissements scolaires. Elle a organisé un funraising pour collecter les fonds à cet effet. L’état du Cameroun avait aussi entrepris de faire les toilettes publiques à un moment. Un projet qui est mort aussitôt né. Repris par les particuliers, il faut débourser 100 Fcfa pour utiliser ces toilettes publiques. Une solution qui n’est pas sans conséquences avec la rareté des pièces de monnaie. Cela avait été la cause de la mort du maréchal-des-logis Armel Liem Pime en 2020 à Douala où le défunt avait un besoin pressent mais n’avait pas de petite monnaie. Devant l’opposition, une baggare a éclaté à l’agence de voyage Finexs où il a perdu la vie. Le gouvernement avait profité de cet incident pour exiger des agences de voyages que les toilettes soient désormais gratuites et accessibles à tous. Malheureusement, l’hygiène ne suit toujours pas.
A.T.