L’Afrique adoptera massivement le nucléaire civil d’ici 2030, mais au moins trois pays du continent s’équiperont de centrales nucléaires ces prochaines années, a déclaré à le chef adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le Ghana, le Nigeria et le Kenya pourraient devenir les premiers d’Afrique à se doter de sites nucléaires dans les prochaines années, a annoncé ce samedi 26 novembre à Sputnik Mikhaïl Tchoudakov, chef adjoint de l’AIEA et chef du Département de l’énergie nucléaire.
“Ceux qui s’y préparent intensivement. Je pense que ce sont le Ghana, le Nigeria et le Kenya”, a indiqué M.Tchoudakov répondant à une question de Sputnik sur les pays qui pourraient construire dans les années à venir une centrale atomique.
Le nucléaire civil arrivera en masse sur le continent africain d’ici 2030, a-t-il ajouté en marge du forum international Atomexpo 2022.
Le forum consacré au nucléaire a réuni les représentants de plus de 50 pays, y compris des pays africains, les 21 et 22 novembre à Sotchi.
Des missions de formation
L’AIEA met en place des missions d’infrastructure pour aider les pays à se familiariser avec la production d’énergie nucléaire.
“Nous avons mené de telles missions au Ghana, au Nigeria, au Niger, au Maroc, au Kenya, au Soudan. L’année prochaine, nous avons prévu la Zambie”, a ajouté M.Tchoudakov.
Une nécessité à opter pour le nucléaire
M.Tchoudakov pense que les pays africains ont besoin du nucléaire civil, au vu de la croissance de leurs populations.
“L’Afrique se prépare activement à construire des centrales nucléaires […]. Et cela se comprend, puisque la population augmente sur le continent, dans de nombreux pays, elle a doublé en vingt ans”, a-t-il poursuivi.
En plus, les pays africains n’ont pas de sources d’énergie, même celles considérées comme “sales” – charbon, gaz et pétrole, a rappelé le responsable.
Une centrale électrique de technologie soviétique et russe a été construite sur le Kwanza, en Angola, en 1987-2007. Le barrage de Kapanda, la plus grande centrale hydroélectrique du pays, produit plus de 50% de l’énergie angolaise.
Source: Sputnik