L’initiative Power Africa, lancée en 2013 sous l’administration Obama pour améliorer l’accès à l’électricité en Afrique, a été officiellement démantelée par le gouvernement Trump. Selon Bloomberg News, cette décision marque la fin d’une décennie d’efforts visant à connecter des millions de foyers africains à l’électricité. L’administration Trump a ordonné l’arrêt presque complet des programmes associés à cette initiative, entraînant une réduction significative du personnel impliqué.
L’initiative Power Africa avait pour objectif de connecter 60 millions de foyers à l’électricité d’ici 2030, un projet ambitieux conçu pour stimuler la croissance économique en Afrique. Toutefois, la majorité des programmes de Power Africa ont été retirés de la liste des priorités américaines, à l’exception de certains projets spécifiques. Ces derniers se concentrent sur des partenariats avec des entreprises américaines, mais seront désormais gérés par d’autres agences américaines.
Cette décision s’inscrit dans une politique plus large de réduction des dépenses extérieures de l’administration Trump, qui a priorisé les intérêts nationaux au détriment des initiatives internationales. Power Africa faisait partie des programmes soutenus par l’USAID, l’agence de développement des États-Unis. Son démantèlement est en ligne avec l’orientation du gouvernement américain visant à reconsidérer ses engagements internationaux et à se concentrer sur des actions jugées plus alignées avec ses intérêts économiques et stratégiques.
L’arrêt de Power Africa pourrait avoir des répercussions durables sur l’accès à l’énergie en Afrique. Bien que certains projets puissent être repris par d’autres agences ou gouvernements, le manque de soutien direct des États-Unis pourrait ralentir la mise en œuvre de projets vitaux pour la croissance du continent. De plus, ce retrait pourrait renforcer l’influence d’autres puissances, notamment la Chine, qui a intensifié ses investissements dans les infrastructures africaines, y compris dans le secteur de l’énergie.
Les réactions à la suppression de Power Africa sont partagées. D’un côté, certains experts en développement craignent que la perte de ce soutien affecte la croissance économique et la réduction de la pauvreté en Afrique. De l’autre, des critiques de l’initiative pointent son inefficacité et son manque d’alignement avec les besoins locaux. Selon plusieurs acteurs du secteur, bien que des progrès aient été réalisés, les obstacles restent nombreux en matière d’infrastructure et de financement.
Cette décision offre néanmoins l’opportunité pour l’Afrique de repenser ses relations en matière d’énergie, en explorant davantage de solutions locales et en diversifiant ses partenariats. Les pays africains pourraient désormais se tourner vers des investissements privés ou des accords multilatéraux pour continuer à développer leur secteur énergétique. Les besoins restent pressants, et l’adaptation aux défis énergétiques, dans un contexte de transition énergétique mondiale, pourrait amener de nouvelles dynamiques sur le continent.