Vendredi soir, un drame a secoué le quartier Lafayette, au cœur de la capitale tunisienne. Un homme s’est immolé par le feu avant de s’approcher dangereusement d’un agent de sécurité. Ce dernier a été secouru par un collègue, qui a ouvert le feu pour protéger sa vie. Selon un communiqué officiel, l’homme a succombé à ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital.
L’incident, rapporté par le ministère de l’Intérieur, a débuté par l’immolation volontaire de l’individu. Gravement brûlé, il aurait ensuite menacé un agent de sécurité, ce qui a poussé un autre agent à intervenir par des tirs. Les autorités confirment que l’individu a été touché et pris en charge médicalement, mais n’a pas survécu à ses blessures.
L’homme a été rapidement identifié, et le ministère de l’Intérieur a révélé qu’il souffrait de troubles psychologiques. Cet acte désespéré reflète les tensions sociales et sanitaires persistantes en Tunisie, où les troubles mentaux sont souvent négligés. Le quartier Lafayette, un carrefour fréquenté de Tunis, est un lieu symbolique où des actes similaires ont marqué l’histoire récente du pays.
L’intervention des forces de sécurité suscite des interrogations. Si le tir a été présenté comme une mesure nécessaire pour protéger un collègue, ce type d’action soulève des débats sur la gestion des crises par les forces de l’ordre, en particulier face à des individus en détresse psychologique.
En Tunisie, les cas d’immolation restent tristement associés à des situations de désespoir extrême. Depuis la révolution de 2011, ce geste, parfois perçu comme un cri de protestation, illustre le poids des difficultés économiques et sociales dans le pays. L’absence de dispositifs adaptés pour soutenir les individus vulnérables demeure une problématique majeure.
Ce drame relance le débat sur l’importance de la santé mentale en Tunisie et sur la nécessité de dispositifs d’urgence adaptés. Experts et associations appellent à des réformes structurelles pour prévenir ce type de tragédies, à travers un meilleur accompagnement des personnes en détresse et une formation accrue des forces de l’ordre face à ces situations délicates.