Dans une interview accordée à la chaîne NBC, le président américain Donald Trump a exprimé sa colère envers Vladimir Poutine, affirmant être « très énervé » et « furieux » concernant la situation en Ukraine. En réponse à l’incapacité de la Russie à négocier une issue au conflit, Trump a menacé de nouvelles sanctions, notamment des droits de douane supplémentaires sur le pétrole russe, visant à mettre davantage de pression sur Moscou. Ce changement de ton intervient après des années de relations complexes entre les deux dirigeants, et pourrait redéfinir les dynamiques de la guerre en Ukraine.
Trump a précisé que des taxes de 25 % pourraient être appliquées à tout le pétrole russe exporté, une mesure susceptible d’impacter les principaux acheteurs du pays, comme l’Inde et la Chine. Ces sanctions rappellent celles mises en place par Trump contre le pétrole vénézuélien, visant à affaiblir les régimes de pays qu’il considère comme des menaces géopolitiques. Cette décision souligne la détermination de l’ex-président à utiliser la pression économique pour forcer Moscou à mettre fin à la guerre, en l’absence de progrès diplomatiques concrets.
La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de trois ans, a causé des dizaines de milliers de morts et des destructions massives. Alors que les négociations de paix sont dans l’impasse, Trump adopte une position qui semble réconcilier sa volonté d’agir fermement contre la Russie et ses efforts pour mettre fin au conflit. Les discussions indirectes entre les parties, bien qu’encourageantes sur le principe de la trêve, n’ont pas permis de déboucher sur des accords durables. Ce climat de tension est exacerbé par des frappes continues, comme celle qui a eu lieu à Kharkiv, où des attaques de drones ont causé des morts et des dégâts sur un hôpital militaire.
La position de Trump face à la guerre en Ukraine pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre les États-Unis et leurs alliés européens, qui sont plus partagés sur la question des sanctions et de la négociation avec Moscou. La menace de sanctions contre le pétrole russe montre l’intention de Washington de ne pas se limiter à des gestes symboliques, mais aussi de porter un coup économique plus dur à la Russie. Cependant, l’efficacité de ces sanctions reste à prouver, d’autant plus que la Russie a consolidé ses liens avec des pays comme la Chine, ce qui pourrait limiter l’impact des mesures proposées par Trump.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son désespoir face à l’inaction apparente de la communauté internationale, malgré les appels répétés pour une pression plus forte sur Moscou. Selon lui, un cessez-le-feu inconditionnel aurait pu être instauré si la Russie avait été davantage contrainte par la pression internationale. Cependant, les négociations avec Moscou, notamment sur la mer Noire et les conditions de trêve, restent au point mort, en partie à cause des divergences de vues entre les États-Unis et leurs alliés européens sur la gestion du conflit.
Sur le terrain, les forces russes poursuivent leur avancée en Ukraine, notamment dans la région de Dnipropetrovsk, où un village a été capturé. Ces victoires militaires, bien que limitées, renforcent la position de la Russie, qui revendique l’initiative stratégique face à l’armée ukrainienne. Toutefois, la guerre semble toujours dans une impasse, avec des pertes humaines et des destructions quotidiennes, sans perspective de résolution immédiate malgré les efforts diplomatiques et les menaces de sanctions. Les prochains jours pourraient s’avérer décisifs pour l’évolution de ce conflit complexe.