Dans son discours de Nouvel An, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que 2025 marquera une double bataille pour l’Ukraine : poursuivre les combats sur le terrain tout en cherchant une issue à la table des négociations. Après une année 2024 marquée par des pertes territoriales significatives face aux forces russes, Kiev espère renverser la situation et obtenir une « paix juste ».
« Chaque jour de l’année à venir, nous allons devoir nous battre pour une Ukraine forte », a déclaré Zelensky, soulignant que seul un pays respecté pourra être entendu dans d’éventuels pourparlers de paix. L’année 2024 a vu l’armée russe avancer sur près de 4 000 km², sept fois plus qu’en 2023, notamment dans l’Est, où les Ukrainiens peinent à contenir les assauts malgré d’importantes pertes côté russe.
Depuis le début de l’invasion en février 2022, la guerre a causé des centaines de milliers de morts et déplacé des millions d’Ukrainiens. La Russie occupe désormais près de 20 % du territoire ukrainien, et les bombardements incessants continuent de plonger la population dans le froid et l’obscurité. Parallèlement, les spéculations sur d’éventuels pourparlers de paix se multiplient, alimentées par l’imminence du retour de Donald Trump à la présidence américaine, un acteur aux positions ambivalentes vis-à-vis du conflit.
Zelensky a exprimé son ambition de faire de 2025 l’« année de l’Ukraine », appelant à une mobilisation totale pour stopper l’agression russe. Toutefois, l’incertitude demeure concernant le soutien international, notamment américain, crucial pour maintenir l’effort militaire. Le président élu Donald Trump, qui prône un cessez-le-feu rapide, pourrait réduire l’aide financière et militaire, ce qui fragiliserait davantage Kiev.
Sur le terrain, les civils ukrainiens partagent les espoirs de leur président. « Tout le monde veut que cette guerre cesse et que l’Ukraine gagne », confie Tetiana, une fonctionnaire à Kiev. Mais la réalité reste sombre : la Russie renforce ses positions avec l’appui de milliers de soldats nord-coréens et multiplie les menaces contre l’Occident. L’armée ukrainienne, bien que moins équipée, tente de maintenir la pression, notamment en occupant une partie de la région de Koursk, un revers stratégique pour Moscou.
Face à ces défis, Zelensky insiste sur la nécessité de garanties de sécurité avant toute négociation avec la Russie, qui exige toujours la reddition de l’Ukraine et le renoncement à son adhésion à l’OTAN. Pendant ce temps, les frappes aériennes se poursuivent des deux côtés, symbolisant l’intensité du conflit. La communauté internationale reste divisée sur la manière de parvenir à une issue, alors que la guerre menace de s’étendre si les soutiens occidentaux à Kiev se renforcent.