La ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, est aux prises avec les retombées dévastatrices de la guerre du M23. Cette guerre a perturbé profondément la vie quotidienne des habitants, en particulier sur le plan socio-économique.
Le conflit armé a coupé Goma de plusieurs de ses sources d’approvisionnement alimentaire essentielles, telles que les régions de Masisi et Rutshuru, ainsi que le point de transit transfrontalier de Bunagana vers l’Ouganda. Les habitants font face à une augmentation considérable des prix des denrées alimentaires de base. Esther Kavira, vendeuse sur le marché central de Virunga, témoigne des défis auxquels elle est confrontée, expliquant comment les prix des produits tels que les pommes de terre ont presque doublé en raison des perturbations de l’approvisionnement et des détours nécessaires pour acheminer les marchandises.
La ville de Goma a été le théâtre de violences et de conflits persistants, avec l’accusation du gouvernement de Kinshasa à l’encontre de Kigali pour son soutien présumé à la rébellion du M23. Cette instabilité a non seulement conduit à des déplacements de populations, mais a également affecté le fonctionnement de l’économie locale et l’accès aux services essentiels. La montée en flèche du taux de change du dollar américain a ajouté à la complexité de la situation économique déjà précaire.
Face à cette situation difficile, la société civile de Goma appelle à des actions concrètes pour atténuer les impacts socio-économiques. Ils encouragent l’armée à reprendre le contrôle des zones occupées par les rebelles, et demandent la levée de l’état de siège en vigueur depuis deux ans ainsi que la mise en place d’un état d’urgence. Ces mesures visent à permettre au gouvernement de se concentrer sur la résolution des problèmes économiques et humanitaires auxquels sont confrontés les habitants de Goma.