La rivalité entre le Maroc et l’Algérie est, une fois encore, source de blocages au sein de l’Union africaine, dont le 36e sommet se tient à Addis-Abeba ce week-end du 18-19 février. Les deux pays s’affrontent déjà en coulisses pour décrocher la présidence tournante de l’institution lors du prochain sommet en 2024, qui doit revenir à l’Afrique du Nord. Et aucun des deux grands rivaux ne semble décidé à céder.
La bataille qui oppose le Maroc et l’Algérie a déjà débuté. Elle se joue autour du poste de premier vice-président l’Union africaine pour cette année 2023. Ce siège est traditionnellement attribué au pays amené à décrocher, l’année suivante, la présidence tournante.
L’Algérie s’est déclarée candidate en premier, suivie quelques jours plus tard par le Maroc, décidé à ne pas laisser à son grand rival les clés de l’institution. Depuis, c’est le blocage. Résultat : le poste de premier vice-président, qui devait être pourvu samedi, est resté vacant.
De sources diplomatiques, la Mauritanie a été approchée pour se porter candidate et pour débloquer la situation. Mais Nouakchott a préféré décliner plutôt que de jouer le rôle risqué d’arbitre.
L’an dernier déjà, le poste de premier vice-président était resté vacant, faute de consensus. Il était convoité à la fois par le Kenya et les Comores. Finalement, Nairobi avait cédé. Mais en toile de fond, se trouvait déjà la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, Alger ayant suscité en dernière minute la candidature du Kenya pour empêcher les Comores, jugés proches du royaume chérifien, d’accéder à la présidence de l’organisation.