Une récente étude révèle que les personnes vaccinées contre le zona avec le nouveau vaccin Shingrix sont 20 % moins susceptibles de développer une démence dans les cinq ans suivant la vaccination, comparé à celles ayant reçu un autre type de vaccin. Ce résultat met en lumière un potentiel bénéfice inattendu du vaccin au-delà de la prévention du zona.
Les chercheurs britanniques, à l’origine de cette étude, ont analysé les dossiers médicaux de centaines de milliers de personnes. Ils ont observé une diminution du risque de démence, en particulier celle liée à la maladie d’Alzheimer, chez les individus vaccinés contre le zona. Ce phénomène semble lié à une réduction des inflammations cérébrales, un facteur souvent impliqué dans le développement des maladies neurodégénératives.
Cette découverte s’inscrit dans un contexte où de plus en plus d’études montrent un lien entre les infections virales et les maladies neurodégénératives. Le virus Epstein-Barr, par exemple, a été associé à une augmentation du risque de sclérose en plaques, et les infections graves nécessitant une hospitalisation augmentent également le risque de démences, y compris la maladie d’Alzheimer. Les mécanismes biologiques en jeu restent encore mal compris.
Cependant, la vaccination contre des virus comme celui du zona apparaît comme un moyen efficace de prévenir les inflammations qui peuvent affecter le cerveau. Le vaccin Shingrix, avec une efficacité supérieure à 95 %, empêche non seulement le développement du zona, mais pourrait également protéger contre des pathologies neurologiques. La propagation du virus varicelle-zona dans le corps, en particulier après une réactivation du virus à un âge avancé, peut causer des douleurs intenses et des lésions nerveuses.
Les perspectives de ces résultats sont prometteuses. Si d’autres études confirment ces données, la vaccination contre le zona pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre la démence. Cela ouvrirait la voie à de nouvelles stratégies de prévention des maladies neurodégénératives grâce à des vaccins déjà existants.
Ce succès inattendu du vaccin Shingrix souligne une fois de plus l’importance de la vaccination dans la prévention non seulement des maladies infectieuses, mais aussi de troubles neurologiques graves.