Les combats font rage en République démocratique du Congo (RDC) dans le Nord-Kivu, où le M23 se trouve en confrontation avec les groupes d’autodéfense depuis le 1er octobre.
Les affrontements se sont intensifiés dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, opposant le M23 aux combattants pro-gouvernementaux Wazalendo. Plus particulièrement, la zone de santé de Mweso dans le territoire de Masisi et le territoire de Rutshuru sont les principales zones de conflit.
La situation se déroule principalement dans la cité de Kitchanga. Un commandant de la force d’autodéfense, coiffé d’un béret assorti à son treillis vert, s’adresse aux civils dans cette ville récemment reprise au M23. Il sollicite la collaboration de la population et réclame le soutien de l’armée pour lutter contre le M23. Ces groupes d’autodéfense ont également conquis d’autres villages ces derniers jours.
Les affrontements ont été intenses, se concentrant sur plusieurs axes, notamment Burungu-Kilorirwe et Kitshanga-Mweso dans le territoire de Masisi, ainsi que Mabenga-Kiwanja, Ishasha-Kiwanja et Rugarama-Kiwanja dans le territoire de Rutshuru.
Selon des sources humanitaires, depuis le début du mois d’octobre, cette recrudescence de violence a déjà causé la mort d’au moins 20 civils et blessé plus de 30 autres. De plus, plus de 80 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile en huit jours, selon les informations fournies par les agences des Nations Unies.
Cette escalade de violence en RDC, dans le Nord-Kivu, suscite une inquiétude croissante au niveau humanitaire et sécuritaire, alors que les autorités locales et internationales tentent de trouver des solutions pour mettre fin à ce conflit qui a un impact dévastateur sur la population civile.